Thursday, April 5, 2007

Vanadzor



Navrée de ne pas tenir très à jour mon blog. Mais voilà, comme tout le monde, même en Arménie, il arrive de tomber dans un quotidien... En effet, je vis comme vous, et le quotidien, on le retrouve partout. D'où l'importance de ne pas partir pour fuir!


Seulement, je dois bien l'avouer, le quotidien n'est pas le même partout! En effet, ici, je découvre tellement tout le temps qu'il m'est parfois difficile de raconter, de faire le point dans mes émotions. C'est en discutant avec d'autres que l'on peut faire le point sur le paradoxe de l'étranger en Arménie. Ce n'est pas toujours simple, mais les coups durs on les vit ensemble, tout comme les bons moments!


Alors voilà, ce week end, je suis partie à Vanadzor à 100 km d'Erevan pour rendre visite à une amie: Emilie, française, SVE. Nous sommes partis à 4: Julija, Peter, Gregor et moi. Nous avons cherché le minibus pendant un quart d'heure tout en étant harcelés par les nombreux taxis... Tous les mêmes ceux-là, les frontières ne font aucune différence. Mais comme l'argent disparaît à vue d'oeil, pour moi, il est inconcevable de payer plus cher un de ces emm... Obstinée, comme d'habitude, je ne lache pas prise et parviens à trouver le minibus où tout le monde monte à contre coeur. (Petite pensée pour Gregor qui du haut de son mètre 90 et des poussières était vraiment plié en 4) Que n'avais-je pas fait là!!! Au bout d'une heure, la moitié du trajet, nous tombons en panne. Et parce que c'est trop facile de tomber en panne dans la plaine, c'est en pleine montagne que l'incident survient. Tout le monde a payé. Que va faire le chauffeur? Et bien c'est très simple. On attend qu'un autre minibus arrive. Pour monter la côte, on accroche l'autre minibus derrière. Et on se fait trainer... Pas bête! Seulement avec le vide et les virages, tout cela n'a rien de rassurant. On aperçoit le sommet. Que va-t-il se passer maintenant? Et bien en roue libre tout simplement! Et vas-y que je freine à tout va!!! La montée suivante, on recommence l'opération! Seulement, les pentes sont de 12 degés minimum... Alors forcément, les freins, ils trinquent. Je suis assise sur la roue. Ca commence à sentir. On met nos pulls sur nos visages. Tout à coup, Peter commence à s'exciter, je ne comprends pas, il parle au chauffeur en russe. Puis il me désigne du doigt. Je suis dans le brouillard. La fumée émane de mes pieds... Sympa!!! Mais bon, qu'est-ce qu'on peut faire à part en rire. Nerveusement. Nous avons mis trois heures au lieu de deux. Je suis arrivée avec une grosse migraine. Le week end commençait bien.


Puis heureusement, Emilie nous a fait partager sa petite vie. Nous avons passé une soirée géniale, à se pisser dessus. Le lendemain, motivation. On part pour 2 heures en randonnée, ou devrais-je dire en escalade? Fini le temps des pentes douces du chemin des douaniers... Maintenant, c'est de la montée dure! Je me suis posée la question pendant deux heures de sérieusement arrêter de fumer. Tout le monde est devant moi. Je fais des pauses toutes les deux secondes (il est beau le paysage, pretextè-je face à l'incrédulité et à la pitié des autres qui m'attendent). Arrivée en haut, après un quart d'heure, je m'en grille une. De toute façon, ça ferait trop plaisir aux Arméniens que j'arrête. Et j'ai de nouveau une excuse pour fumer. La provocation. Pas malin, mais je n'ai rien trouvé de mieux. Mais l'air frais de cette ville qui est la troisième d'Arménie mais qui ressemble plus à un village m'a fait du bien. Nous redescendons les quelques Tours Eiffel que nous venons de grimper, moi la première (je suis toujours en dessous des autres...). Nous rentrons, exténués mais détendus, heureux de notre moment passé ensemble. On se retrouve l'année prochaine à Marseille! N'est-ce pas Emilie?

1 comment:

leconte said...

Salut ma filleule !
Alors là je suis déçue on attend 5 mois pour avoir des photos non seulement on en a qu'une mais en plus tu es de dos tu aurais pû au moins te retourner....tu as de la chance le paysage à l'air magnifique ! remplie ta mémoire de ces beautés.
Bisous on pense à toi ta marraine.