Monday, March 12, 2007

En hommage à tous les Arméniens que je connais


Pourquoi j'aime l'Arménie?


Je l'aime pour son peuple


Je l'aime pour les amis que j'y ai rencontrés


Je l'aime pour sa jeunesse


Je l'aime pour son dynamisme


Je l'aime pour son identité


Je l'aime pour le mélange homogène de sa culture


Je l'aime pour sa pudeur


Je l'aime pour son côté simple et naturel


Je l'aime pour son hospitalité


Je l'aime pour sa générosité


Je l'aime pour sa charité


Je l'aime pour son humilité et pour son orgueil


Je l'aime pour sa philosophie


Je l'aime pour sa nature superstitieuse


Je l'aime pour son unité et sa résistance


Je l'aime pour son humanité


Je l'aime pour sa solidarité


Je l'aime pour son altruisme


Je l'aime pour son courage


Je l'aime pour son esprit de famille


Je l'aime pour sa musique


Je l'aime pour ses danses


Je l'aime pour son originalité


Je l'aime pour son désir de nouveau et d'ouverture


Je l'aime parce qu'ils ne se plaignent jamais


Je l'aime parce qu'ils ne se complaisent pas


Je l'aime parce qu'ils ne renoncent jamais


J'espère qu'ils vont réussir à ouvrir leur pays dans tous les sens du terme...

Le minibus


Une expérience extraordinaire à Erevan.
Si je dois mourir en Arménie, je veux dire, si on écarte l'éventualité de me faire écraser par une voiture, ce sera dans le minibus.
Où le prendre, à ce que je sache, ce n'est écrit nulle part. Les numéros vont jusqu'a 200, à vous de trouver où les prendre et où ils vont. Ils suivent la règle arménienne: "En Arménie, pas de règle". Bien sûr, il y a des stations mais qui s'en préoccupe? Il faut se mettre sur le bord du trottoir. Quand vous le voyez, vous levez la main pour lui signifier qu'il doit s'arrêter. Puis si vous arrivez à l'atteindre en évitant les flaques, il vous faut encore trouver la poignée. L'épreuve suivante est de trouver une place. Il y en a une quinzaine environ, parfois plus. Mais entrer à 2O ne les effraie pas. A l'intérieur, c'est l'entraide: les hommes laissent leur place aux femmes et aident les personnes agées. Quelques fois, je peux tenir debout à l'intérieur du haut de mon mètre 55. Mais un homme insiste toujours pour me laisser sa place et passer le reste du trajet plié en deux... Les femmes, elles aussi, me laissent la place pour que je puisse asseoir un quart de fesse. Personne ne parle.
Après, il faut surtout fermer les yeux. Qui n'a vu ne peut imaginer leur manière de conduire... "En Arménie, pas de règle", ça prend tout son sens dans le minibus.
Pour s'arrêter, il faut, malgré le bruit du moteur, se faire entendre du chauffeur: "Kangaroum kangnèk!". Ici, c'est en sortant qu'il faut payer. Si on compare avec le métro, ça donne: 2 fois plus dangereux, 2 fois plus polluant, 2 fois plus inconfortable, 2 fois plus long et deux fois plus cher... Mais ça va partout. Ils ont supprimé le tram au profit du "private business"... Ca vaut le détour!